Perte et Fracas review CUNTZ – Force The Zone

Third album for the Cuntz from Australia, whose name deemed too offensive towards the female gender that has earned them some problems during their recent tour in the prudish America and the cancellation of a concert in Seattle. It will take more to shock us.
As such, the music could do the trick. Cuntz hit hard. Around the lower abdomen. Lets say below the belt. No major changes from the last albums, Solid Mates and Aloha, but a slow landslide towards more frank attacks, more incisive while managing to feature a handful of more melodic and diabolically catchy songs. One riff, but the right one each time in compositions that never spread. “Cooked” (released as a single in a slightly different version and not as powerful), “Chinese Dream Boat”, “Tanning”, “Tired”, “Nah Man” (preceded by a short song “Nah” that has nothing to do with the latter), the convulsions and exploded compositions give way to head forward songs that end in less than two minutes, moving the rock cursor from a noise barometer to a sardonic garage-punk one, which a synth tries to disrupt regularly in the background. “Tired” is the finest example of the Cuntz making you want to dance, even on all fours, hopping and flowing more than ever. And that suits them fine because their guitarist has a beautiful talent, ripping chords, finely honed into multiple parts. Cuntz also like repetition, drilled into your brain, never to come out (you end up whistling them all day) like “Nah Man” or “Factory Floor”, as the title, is repeated 36 times (yes I counted, that’s how I waste my time) in three minutes. It takes all the science of singing sewerman to give a dirty and biting colour to side A, that is an invigorating and flurry rock’n’roll I did not think the Cuntz capable of.
On the flip side, the four guys from Melbourne revel in their grub with a five minute “Grill” that we’re sure to pass on. Pissed Jeans are just around the corner again, the singer vomits his bile, mid-tempo rhythms brings out all the gall and perversity of a Cuntz that have lost none of its rampant madness and love of dissonance and feedback, which the finest example is the final piece. “Cooked II”, umpteenth version, ends up in a great mess (slightly too long) whistling, sampled voices and other stridency/sonic messes, resembling a locked groove, Cuntz just love it when it all goes wrong and wonky. In between, Cuntz still have time to show they remain a savage band with the one minute “Mould” (a tribute to Bob?) and the two dismembered and shaggy songs that are are the sarcastic “Internet (Connect)” and excellent “Evil”.
A seemingly two-speed Cuntz, like a transitional album or a sign that the Cuntz are enriching their palette. And it is always superb, making “Force The Zone” one of the most scathing punk-rock-garage LP’s from their country. And beyond.

Troisième album pour les Australiens de Cuntz dont le patronyme jugé trop offensif à l’égard de la gente féminine leur a valu quelques problèmes lors de leur récente tournée dans la prude Amérique et l’annulation d’un concert à Seattle. Il en faudra plus pour nous choquer.
A ce titre, seule la musique pourrait suffire. Cuntz frappe fort. De préférence en bas du ventre. Voir en-dessous de la ceinture. Pas de grands bouleversements par rapport aux derniers albums Solid Mates et Aloha mais un lent glissement de terrain vers des attaques plus franches, plus saignantes tout en réussissant le tour de force d’aligner une bonne poignée de morceaux plus mélodiques et diaboliquement entraînants. Un riff, un seul mais le bon à chaque fois dans des compos qui ne s’étendent jamais. Cooked (sorti en single dans une version légèrement différente et pas aussi percutante), Chinese Dream Boat, Tanning, Tired, Nah Man (précédé d’un très court morceau Nah qui n’a pourtant rien à voir), les convulsions et les compos éclatées ont laissé place à des titres qui filent droit en moins de deux minutes, déplaçant le curseur du rock d’un baromètre noise vers celui d’un garage-punk sardonique qu’un synthé tente toujours de régulièrement perturbé en tâche de fond. Tired est le plus bel exemple d’un Cuntz qui donne envie de danser, même à quatre pattes, plus coulant et sautillant que jamais. Et ça leur va très bien au teint car leur guitariste possède un beau brin de talent et des dérapages de cordes finement aiguisés en de multiples parties. Cuntz aime aussi les répétitions, du plan s’enfonçant dans la caboche pour ne plus en ressortir (et que vous finissez par siffloter toute la journée) à l’instar de Nah Man ou Factory Floor dont le seul titre est répété 36 fois (oui, j’ai compté, j’ai que ça à foutre) en trois minutes. Il faut toute la science du chant d’égoutier pour donner une coloration plus crade et mordante à une face A qui passe comme une bourrasque rock’n’roll vivifiante dont je ne pensais pas Cuntz capable.
Sur la face B, les quatre gars de Melbourne remettent du bordel dans leur tambouille avec les cinq minutes de Grill qui à coup sûr nous font repasser dessus. Pissed Jeans repointe le bout de son nez, le chanteur vomit sa bile, le rythme mid-tempo fait ressortir tout le fiel et la perversité d’un Cuntz n’ayant rien perdu sa folie rampante et son amour de la dissonance et du larsen dont le plus bel écho se trouve dans le dernier morceau. Cooked II, énième version, finit dans le fatras (un poil long) de sifflements, voix samplées et autres stridences/gros bordel ressemblant à un locked groove alors que Cuntz aime juste quand ça ne tourne pas rond. Entre les deux, Cuntz aura encore eu le temps de montrer qu’il reste un groupe sauvage avec la minute de Mould (un hommage à Bob ?) et les deux morceaux démembrés et hirsutes que sont le sarcastique Internet (Connect) et l’excellent Evil.
Un Cuntz semblant à deux vitesses, comme un album de transition ou alors signe que Cuntz enrichit sa palette. Et elle est toujours superbe, faisant de Force The Zone un des meilleurs brûlot punk-rock-garage de son pays. Et bien au-delà.

SKX (10/11/2015)

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Perte et Fracas review Cuntz – Force The Zone LP

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